Olivier Hussenot est un acteur français, né le dans le 19e arrondissement de Paris et mort le à Boulogne-Billancourt.
Il est le père de l'actrice Noëlle Hussenot.
Biographie
Olivier Hussenot naît en 1913 sous le nom d'état-civil de Olivier Marie André Hussenot-Desenonges, dans une famille d'ancienne bourgeoisie parisienne originaire de Lorraine issue de Sébastien Hussenot, né en 1654 , bourgeois de Dombasle-devant-Darney. Jean-Dominique Hussenot (1742-1821) prit le nom de sa terre de Senonges (Vosges), abandonné sous la Révolution française. Ses descendants sont autorisés, par décret du , à porter le nom de Hussenot-Desenonges (armoiries de la famille Hussenot : de gueules au pal d'argent chargé d'un trèfle de gueules).
Olivier Hussenot apprend son métier dès 1931 avec les Comédiens routiers, troupe issue du scoutisme. Avec ses camarades, il apprend le mime, l’expression corporelle et l’improvisation sur le jeu classique. Au cours de cette période de formation, il rencontre Jean-Pierre Grenier avec lequel il fonde, en 1946, la compagnie Grenier-Hussenot qui, jusqu’en 1957, va monter quelques-uns des plus grands succès du théâtre contemporain. Rosy Varte, Jean Rochefort, les Frères Jacques, entre autres, firent leurs débuts chez Grenier-Hussenot, qu'Yves Robert a appelé la troupe-liberté.
Au cinéma, le comédien sera souvent inspecteur ou commissaire (La Belle Image, Maigret tend un piège, Nina…), mais son regard exprime plus de compréhension que de sévérité, comme dans Trois Télégrammes, le film qui le fit connaître. Hussenot fut cantonné, à l’écran, dans des emplois de second plan. Il trouva néanmoins dans Le Dimanche de la vie, qu’il adapta lui-même du roman de Raymond Queneau, un personnage de bourgeois bête et méchant dont la noirceur contraste avec la bonhommie de nombre de ses rôles.
À partir du milieu des années 1950, Oliver Hussenot enregistre plusieurs disques en tant que récitant, principalement pour le label Philips.
Son autobiographie, Ma vie publique en six tableaux, a été publiée en 1978 chez Denoël.
Raymond Queneau disait de lui : "Olivier Hussenot a un visage qui voyage. Il est fait de fines ruelles ou de petits ruisseaux qui se croisent ou s'étirent et l'aident à mieux sourire, à mieux rire, à mieux guider, mieux conseiller. Certains voudront peut-être baptiser du nom de 'rides' ces quelques lignes qui s'amusent sur son visage ? Soit! mais alors que ces 'certains-là' sachent que ce sont des rides de théatre... les plus difficiles à acheter."
Théâtre
. 1936 : Une aventure de Babar de Jean de Brunhoff et Léon Chancerel, mise en scène Léon Chancerel, compagnie des Comédiens Routiers
Filmographie
Cinéma
Longs métrages
1948 : Les Dieux du dimanche de René Lucot : Félix
1949 : Le Parfum de la dame en noir de Louis Daquin
1949 : Histoires extraordinaires de Jean Faurez : Truffault
1949 : Le Jugement de Dieu de Raymond Bernard : Gaspard Bernauer
1949 : Miquette et sa mère d'Henri-Georges Clouzot : Frédé
1949 : La Soif des hommes de Serge de Poligny
1950 : La Marie du port de Marcel Carné : Le deuxième oncle de Marie
1950 : Trois Télégrammes d'Henri Decoin : Le commissaire de police
1950 : Atoll K de Léo Joannon : Le commandant
1950 : Fusillé à l'aube de André Haguet : Marcel Berthier, l'agent 24
1951 : Caroline chérie de Richard Pottier : Un commissaire
1951 : La Belle Image de Claude Heymann : Un commissaire
1951 : Le Voyage en Amérique de Henri Lavorel : Soalhat, le jardinier
1951 : Monsieur Fabre de Henri Diamant-Berger
1951 : Rendez-vous à Grenade de Richard Pottier : Le chauffeur
1952 : Fanfan la Tulipe de Christian-Jaque : Le soldat Tranche-Montagne
1952 : Les Dents longues de Daniel Gélin : André maurienne, le chroniqueur judiciaire
1952 : Le Rideau rouge ou Ce soir on joue Mac-Beth d'André Barsacq : L'inspecteur adjoint
1952 : Ouvert contre X de Richard Pottier
1952 : Les amours finissent à l'aube d'Henri Calef : le docteur Dufour
1952 : La Jeune Folle de Yves Allégret : le colleur d'affiches
1953 : La Vierge du Rhin de Gilles Grangier : Meister, le capitaine de la péniche
1954 : Mam'zelle Nitouche d'Yves Allégret : un autre maréchal des logis